LE KOBUDO








le kobudo

 
Au départ, les armes de kobudo n'étaient que de vulgaires outils, employés par les paysans ou les pêcheurs dans leur activité quotidienne.
  • Le bo ou  bâton en fournit un merveilleux exemple. A l'origine, c'était l'instrument de travail des hyakusho, les cultivateurs. Ils s'en servaient comme balancier pour transporter de lourdes charges sur leurs épaules. Le véritable bo d'okinawa est d'ailleurs plus épais en son centre qu'aux extrémités. Il constitue l'arme de base dans le kobudo, celle que l'on travaille toute sa vie. La technique du bo d'okinawa est plus sobre, plus rapide que celle du bo japonais, et son efficacité est légendaire.
 


  • Le sai est une arme d'origine différente. ce petit trident servait aux policiers d'okinawa durant les siècles passés. pour le combat on en utilisait trois: le troisième étant passe dans la ceinture, étant destinée au lancer.le modèle utilisé à okinawa est différent de son homologue chinois ses deux bras servent à protéger les mains et à casser les lames de sabre que l'on arrive à coincer.

  • Parmi les armes les plus connues on trouve encore le tonkwa( qu'on prononce chez nous tonfa ).Ce mot signifie cuisine: à l'origine cet instrument servait de crémaillère en bois et était employé par les paysans.on l'utilisait aussi comme manche de meule; l'allonge supplémentaire qu'il procure alliés à des mouvements circulaires,en font une arme redoutable aussi bien défensive qu'offensive.

  • Le nunchaku ou sosetsukon fléau à riz .

  • Pour le kama ou faucille le doute n'est pas permis: outil d'agriculteur par excellence ,il servait à couper les plants de riz;le kama se manient par paire, il permet des parades et des contres attaques immédiates.














  • Même chose pour l'êku ou pagaie dérivée de la rame, c'était l'arme naturelle des pêcheurs.ses techniques se rapprochent de celles du bo avec une préférence pour les mouvements tranchants.


  • Le seiryuto ou machette s'emploie de paire avec le timbei (bouclier). a l'origine, il s'agissait d'un outil pour un cultivateur; il en va de même pour le suburi, sorte de houe .


Enfin des armes telles que le nunti ou le sansetsukon ( nunchaku à trois branches ) viennent de chine .
nous ne pouvons présenter ici tout le panel des armes d'okinawa ( il en existe vingt huit! ).



" a la différence du karaté , explique maître Matayoshi l'apprentissage du kobudo peut être très dangereux. il exige une parfaite maîtrise du corps aussi bien que des armes, qui en deviennent une partie inséparable.
Voici quelques années, le nunchaku a connu une grande vogue grâce au cinéma mais je considère cela comme un sport ou une sorte d'acrobatie; en tant qu'art martial le kobudo est différent, son but consiste avant tout à se connaître soi même et à faire preuve de patience et à savoir discerner le bien du mal."
Afin de conserver l'aspect spirituel de cet art et de le faire connaitre en occident, maître matayoshi a fondé en 1971 la all okinawa kobudo renmei, fédération mondiale dont il était le président .
Il a délégué plusieurs experts qui le représentent à l'étranger notamment en France ( sensei adaniya ) , aux USA; en Italie; Espagne. 
Ainsi il espérait réaliser son vœu le plus cher: diffuser le véritable kobudo d'okinawa, culture de tout un peuple, et le rendre célèbre dans le monde entier .